En tant que conducteur, je ne peux ignorer l’importance du contrôle technique. Cette procédure obligatoire permet de s’assurer que mon véhicule est toujours en bon état et qu’il répond aux exigences de sécurité. Mais saviez-vous que les règles du contrôle technique évoluent au fil du temps ? Elles s’adaptent à l’évolution des technologies automobiles, mais aussi aux nouvelles préoccupations en matière de sécurité routière et d’environnement.
Je vous propose donc de faire un point sur les nouveautés et évolutions récentes dans les règles du contrôle technique automobile.
- 1 Le renforcement des points de contrôle
- 2 L’évolution des défauts de non-conformité
- 3 La prise en compte de l’environnement
- 4 L’augmentation des tarifs
- 5 Vers une plus grande transparence pour les consommateurs
- 6 L’impact sur les véhicules utilitaires légers
- 7 L’importance de la certification des centres de contrôle
- 8 Contrôle technique : que faut-il retenir ?
Le renforcement des points de contrôle
Vous l’ignorez peut-être, mais le nombre de points de contrôle lors d’une visite technique a considérablement augmenté ces dernières années. Alors qu’il y en avait 124 en 2018, ils sont désormais au nombre de 132. Ces nouveaux points de contrôle concernent principalement la sécurité du véhicule, avec par exemple le contrôle des systèmes d’aide à la conduite.
Le renforcement des points de contrôle s’explique par l’évolution rapide des technologies automobiles. Les véhicules modernes sont équipés de systèmes de plus en plus complexes, qui nécessitent des contrôles spécifiques. Par exemple, le contrôle des systèmes d’aide à la conduite (régulateur de vitesse adaptatif, freinage automatique d’urgence, système de maintien dans la voie…) est aujourd’hui incontournable pour s’assurer de la sécurité du véhicule.
L’évolution des défauts de non-conformité
Une autre évolution notable concerne les défauts de non-conformité. Depuis 2018, ces défauts sont classés en trois catégories : les défauts mineurs, les défauts majeurs et les défauts critiques.
Les défauts mineurs ne nécessitent pas de contre-visite, mais doivent être réparés au plus vite. Les défauts majeurs nécessitent une réparation et une contre-visite dans un délai de deux mois. Enfin, les défauts critiques nécessitent une immobilisation immédiate du véhicule, car ils représentent un danger immédiat pour la sécurité routière.
Cette répartition en trois catégories permet de mieux prendre en compte la gravité des défauts constatés lors du contrôle technique, et de prendre les mesures adaptées pour garantir la sécurité du véhicule et des usagers de la route.
La prise en compte de l’environnement
L’évolution des règles du contrôle technique ne concerne pas seulement la sécurité. Elle prend également en compte les préoccupations environnementales. Ainsi, depuis 2019, le contrôle technique inclut une mesure de l’opacité des fumées pour les véhicules diesel. Cette mesure permet de vérifier que le véhicule ne rejette pas une quantité excessive de particules fines, nocives pour l’environnement et la santé.
Il faut noter que cette mesure de l’opacité des fumées n’est pas une nouveauté. Elle était déjà incluse dans le contrôle technique avant 2019, mais elle a été renforcée pour répondre aux nouvelles exigences en matière de lutte contre la pollution de l’air.
L’augmentation des tarifs
Les évolutions des règles du contrôle technique ont également un impact sur le prix de la visite. Ainsi, depuis 2019, le tarif moyen d’un contrôle technique a augmenté de 12,5%, pour atteindre environ 75 euros.
Cette augmentation s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, le nombre de points de contrôle a augmenté, ce qui entraîne une hausse de la durée de la visite et donc du coût de la main d’œuvre. Ensuite, l’introduction de nouvelles mesures, comme la mesure de l’opacité des fumées, nécessite l’achat de matériel spécifique, dont le coût est répercuté sur le prix de la visite.
Vers une plus grande transparence pour les consommateurs
Enfin, une dernière évolution notable concerne la transparence pour les consommateurs. Depuis 2020, le rapport de contrôle technique doit inclure une estimation du coût des réparations à effectuer en cas de défauts constatés. Cette mesure vise à aider les propriétaires de véhicules à anticiper le coût des réparations, et à faciliter leur prise de décision en cas de contre-visite nécessaire.
Cette mesure de transparence est une bonne nouvelle pour les consommateurs, qui peuvent ainsi mieux anticiper le coût total du contrôle technique. Elle contribue également à renforcer la confiance dans le secteur de la réparation automobile, en évitant les mauvaises surprises et les factures exorbitantes.
L’impact sur les véhicules utilitaires légers
Dans le cadre de la mise en place de ces nouvelles règles du contrôle technique, les véhicules utilitaires légers ne sont pas épargnés. En effet, ces véhicules sont soumis à des contrôles techniques plus rigoureux et fréquents en raison de leur utilisation intensive et leur potentiel d’usure rapide qui peuvent compromettre leur sécurité routière.
Il est à noter que, pour ces véhicules, les mêmes points de contrôle et les mêmes catégories de défaillances (mineure, majeure et critique) sont appliqués. Cependant, les critères d’inspection peuvent être plus stricts. Par exemple, l’épaisseur minimale des plaquettes de frein peut être différente pour un véhicule utilitaire par rapport à une voiture particulière. De plus, l’opacité des fumées est également contrôlée pour les véhicules diesel, qu’ils soient utilitaires ou non.
Cela signifie également que ces véhicules sont soumis à des contrôles plus fréquents. En effet, la première visite de contrôle technique doit être effectuée dans un délai de 24 mois après la date de première immatriculation, puis tous les 24 mois. Cependant, en cas de déficience majeure ou critique, le véhicule doit être réparé et soumis à une contre-visite dans les délais spécifiés.
L’importance de la certification des centres de contrôle
Avec l’évolution des règles du contrôle technique, la certification des centres de contrôle devient également de plus en plus importante. Les centres de contrôle doivent désormais être certifiés par un organisme accrédité pour pouvoir réaliser les contrôles techniques périodiques.
La certification garantit que le centre de contrôle dispose des équipements nécessaires pour effectuer tous les points de contrôle, et que les techniciens qui effectuent les contrôles ont suivi une formation adaptée. Cette certification est également une garantie pour le consommateur que le contrôle technique sera réalisé conformément aux règles en vigueur.
Cette mesure contribue à renforcer la confiance des consommateurs dans le contrôle technique et à assurer une meilleure qualité du service. Cela contribue également à garantir que les véhicules sur la route sont en bon état et ne présentent pas de risques pour la sécurité routière.
Contrôle technique : que faut-il retenir ?
Les évolutions récentes des règles du contrôle technique reflètent la volonté constante d’améliorer la sécurité routière et de prendre en compte les enjeux environnementaux. Ces changements, bien que parfois contraignants pour les propriétaires de véhicules, visent à garantir que tous les véhicules sur la route sont en bon état et ne présentent pas de risques inutiles.
De plus, ces évolutions contribuent à rendre le contrôle technique plus transparent pour les consommateurs, en leur fournissant une meilleure information sur l’état de leur véhicule et sur le coût des réparations éventuelles.
Il est donc essentiel pour chaque propriétaire de véhicule de se tenir informé des évolutions des règles du contrôle technique et de respecter les dates limites pour les contrôles techniques périodiques. Ainsi, nous contribuons tous à rendre nos routes plus sûres et notre environnement plus propre.